L’atelier du coutelier

L’atelier du coutelier

Comment reconnaître et choisir son vrai Laguiole fabriqué artisanalement dans sa zone historique ?

On trouve de nombreux fabricants, essentiellement basés sur deux sites de production : en zone d'origine Laguiole, berceau des premiers couteaux, puis à Thiers, capitale de la coutellerie française. Dans chaque zone, il existe différents types de manufactures :

  • Industrielles, avec ajustage et guillochage  mécaniques et montage à la chaîne.
  • Artisanales, où toutes les étapes d'assemblage sont réalisées par une seule et même personne, avec guillochage manuel sur ressort forgé et ajustage à vue (ainsi, chaque pièce qui passe entre les mains de l'artisan est unique).

Pour être sûr de l'authenticité d'un Laguiole, vérifier la provenance exacte, la durée de la garantie, la qualité des matériaux et la qualité de la finition. Il existe de nombreuses fabrications d’importation de médiocre qualité et vendues sous l’estampille "Laguiole Véritable".

Laguiole en Aubrac a la particularité d’avoir son propre atelier de menuiserie qui lui permet de travailler le bois, l’os , la corne et l’ivoire de mammouth livré à l’état brut et d’en sélectionner les parties les plus nobles. Elle n’utilise aucun vernis sur les manches afin de préserver la patine et l’aspect naturel de ces matières

Chaque Laguiole se doit d’être unique

Chaque Laguiole se doit d’être unique

109 opérations pour un modèle une pièce, 166 pour le deux pièces et 216 pour le trois pièces ; voici le parcours que les mains de l’artisan coutelier font subir aux matériaux bruts. C’est dans ce long itinéraire que réside la différence entre la production industrielle et la fabrication artisanale qui, seule, garantit le fait que chaque Laguiole est une œuvre unique.

Principaux critères de qualité d’une fabrication artisanale locale

Principaux critères de qualité d’une fabrication artisanale locale.

  • Trempe individuelle - Ajustage manuel et à l’œil.
  • Montage de chaque modèle en une seule étape et par  le même coutelier.

Le travail de la lame et du ressort

Le travail de la lame et du ressort

  • Guillochage manuel de la lame et du ressort.
  • Ressort conforme à l’origine et poli à l’intérieur, avec sa mouche massive et forgée avec sa butée qui empêchera la lame de claquer.

Le travail de la corne

Le travail de la corne

Les premiers "Laguiole" présentaient un manche en os ou en corne (matières les plus dures disponibles à l’époque). Cette dernière propose une grande variété de nuances et de dessins. Il y a lieu de différencier pointe de corne et bas de corne (ou corne pressée). La pointe de corne massive présente un dessin en fuyante, beaucoup plus fin et harmonieux que le bas de corne, creux, et qui, chauffé et moulé, donne la corne pressée beaucoup plus tendre et fragile.

Le travail des bois précieux

Le travail des bois précieux

Le bois, matière plus facile à travailler, est arrivé très tôt dans la fabrication du "Laguiole". Si les fabrications de l’époque se limitaient aux essences locales, aujourd’hui, la créativité et le design font appel aux essences précieuses et exotiques telles celles utilisées en marqueterie. Ces pièces, qui font la joie des collectionneurs, sont le témoignage visuel du mariage parfait entre l’acier, le laiton, l’inox et le bois.